Groupe Astronomie de Spa
Comptes-rendus d'observations (2002)


Mardi 19 novembre 2002
Didier Keus

En théorie :
Quelques milliers d'étoiles filantes par heures, spectacle assuré, petit déjeuner (?) à la Géronstère. Pleine Lune gênante, mais on fait avec.


En pratique :
Novembre en Belgique (Noël en décembre).
Beaucoup de nuages, de brouillard.
Quelques petites trouées.
J'ai vu 2 Léonides lundi à 4heures chez moi + 2 autres à la même heure mardi à la Géronstère, avec Maurice, Olivier et Vincent, pendant une trouée de 15 minutes lors du maximum !
Les prévisions étaient-elles correctes ? (des Léonides, pour la météo, on ne s'était pas trompé...)
Nous avons essayé d'autres endroits : Hockay, Sourbrodt, Eupen, Aubel, Verviers, Stoumont, et j'en passe.
Je vous laisse deviner le résultat ...

On ne m'y prendra plus ... pour les prochaines trente années ...

 

Mardi 19 novembre
Olivier Meeckers (en Libye)

A Tripoli, vers 2h30 TU le ciel était superbe. Comme prévu, le spectacle était grandiose malgré une température relativemant fraîche de l'ordre de 10 degrés. Malheureusement, mes projets de me rendre dans le désert pour observer le spectacle ont échoué ! Je me suis rendu sur la plage de Tripoli avec deux collègues pour y observer le feu d'artifice naturel. Vers 3h TU, les festivités semblaient bel et bien entamées. Nous avons compté, en moyenne, une étoile filante toutes les 5 à 10 secondes, dont de magnifiques spécimens !


Vendredi 13 septembre 2002
Pierre Henrotay


C'est un peu avant 20H00 que Noëlle et moi, nous rejoignons Olivier sur notre nouveau site de la Géronstère. La température est douce mais on sent déjà la fraîcheur arriver, ainsi que l'humidité. La Lune est au PQ: elle ne nous gênera pas longtemps, disparaissant de l'horizon vers 22H30.
Olivier s'équipe pour une nuit CCD d'enfer; nous sommes vendredi 13, personne n'est superstitieux parmi nous. Nous devrions peut-être le devenir. Car Olivier est là tôt pour prendre ses "flats" (des images CCD du ciel sous lumière uniforme; ceci permet d'éliminer par traitement l'effet des poussières et autre taches sur le capteur et de réduire le vignettage éventuel des images). Le matos s'installe: Newton Vixen 200 mm, monture, CCD Audine, PC, table, alim etc... Quel déménagement. J'oubliais les non moins importantes gommes au coca pour l'estomac et le moral. Mmmm...
Et tandis que Jean-Marc (et son Newton fait-main de 250) vient nous rejoindre et monte son instrument, Olivier papote et... oublie d'abord ses flats, puis cherche à mettre au point sa CCD en suivant une étoile... ce qui serait plus simple si les moteurs étaient engagés et l'électronique installée, n'est-ce pas. Bref, sans être tout à fait sûr, je crois que les flats seront pour un autre soir.
Pendant que je monte le LX200, Gustave arrive (lunette Vixen ED 102), puis encore Thierry (TeleVue Pronto), Olivier2 (Takahashi CN212 et son inséparable tête bino). La nuit s'annonce bonne: les étoiles remplissent le ciel, la Voie Lactée est superbe. Le site est vraiment bien; juste au NNO les lumières de la ville qui sont plus gênantes que prévu.
Arrivent encore: Fernand et Quentin, Gisèle (ils ont laissé chacun leur télescope au repos) puis plus tard Didier et sa famille (ils montent ensemble le LX200 GPS10).
Une bonne quinzaine de visiteurs - curieux et nouveaux membres du GAS - vont également se joindre à nous tout au long de la nuit et découvrir le ciel. Thierry sert de guide et explique les constellations à l'aide de sa lampe-torche. Quelques étoiles filantes. Un passage d'ISS (je n'ai pas
encore vérifié) ? Un groupe venu avec la lunette (60 ou 70 mm, Paralux), récemment offerte au fiston, mais arrivée sans mode d'emploi. On découvre ensemble l'instrument: la monture est une équatoriale, c'est pas évident pour débuter et elle a l'air montée à l'envers (les flexibles sont toujours dans le chemin); on décide de revoir celle-ci la semaine prochaine au club (nuit de PL). La lunette donne de bons résultats sur la Lune et une assez belle image sur les étoiles, sans chromatisme évident. Seule la mise au point est vraiment ringarde (tube allonge coulissant + crémaillère) et il n'y a pas de renvoi coudé.
Après quelques essais encourageants (M57...), Olivier est sa CCD doivent déclarer forfait: le capteur est gagné par l'humidité, les images ne ressemblent plus à grand chose. Mais son équipement continue à attirer le monde qui voit ainsi des images assez surréalistes. Olivier2 redécouvre les cercles Dec/RA de sa monture; pas évident car les graduations sont ambiguës (hémisphère N ou S ?) et il n'y a pas de vernier. Mais ça marche: M13 et M92 ont servi de test. Plus tard, il se concentrera sur Uranus. Non, les anneaux ne sont pas visibles dans la bino. Jean-Marc, dont je découvre pour la première fois le télescope, me fait voir quelques objets: le Double Amas (il doit savoir que c'est un de mes préférés); image de très bonne qualité. Et ensuite les Dentelles du Cygne (avec filtre UHC): joli. Images bien piquées et contrastées. Gustave est le premier à se rendre compte de la buée qui se met à couvrir les optiques; dommage, la nuit ne sera pas aussi longue qu'espéré. Ah les vendredi 13... Je dois abandonner mon idée initiale: le tour des amas ouverts dans Cassiopée. Je peux tout au plus jeter un oeil sur quelques jolies doubles (alpha, eta, sigma) et même une triple (iota). Mais pour le reste, les oculaires devienent vite inutilisables les uns après les autres et la lame de Schmidt se couvre d'humdité. Fin des hostilités, je dépose les armes. C'est Didier qui va pour moi faire le tour projeté: arrivé un peu plus tard, l'humidité ne s'est pas encore installée. M52 et M103 bien sûr, mais aussi NGC7789 (encore un que M. a loupé), NGC129 et 663 pour prendre les plus étendus. Merci au guide ! Hélas, la buée va aussi bientôt couvrir la lame du SCT. Vendredi 13 suite: le frère de Didier fait une découverte étrange: une carte de banque sur les graviers. C'est Thierry, qui vient de quitter le site et l'y a perdue. Il ne s'en est même pas aperçu: elle a dû glisser de sa poche. Petit coup de fil pour le mettre au courant... et la gaffe: le numéro de téléphone que j'ai formé juste avant minuit est celui des parents de Manu et JB. Ils décrochent vite et ont l'air de ne pas trop m'en vouloir. Mille excuses encore...

Départ des derniers courageux (Didier, Jean-Marc, Olivier et moi-même) peu après minuit.

 

Vendredi 06 septembre 2002
Maurice Colot

Avant de me rendre sur le nouveau terrain je vais placer le panneau qui indique la position du site d'observation et aussi accrocher les deux flèches au carrefour de la Sauvenière. Cela étant fait, j'arrive sur notre nouveau site où Pierre est déjà installé avec sa nouvelle lunette Télévue de 101 mm. Thierry est là aussi.
Le ciel n'est pas terrible, une couverture nuageuse cache plus des deux tiers du ciel. Mais, petit à petit, les étoiles éparses deviennent des constellations bien visibles et vers 23h, la Voie Lactée sera superbement visible, traversant la voûte céleste.
Tout au long de la soirée nous aurons la visite de M. Lhoest et de Madame ... dont j'ai oublié le nom (professeur de science) qui, voyant le temps en début de soirée, n'a pas pris son Newton 130/720, dommage. Didier viendra en famille. Olivier est venu avec son F/4 mais ne le sortira pas vu le ciel couvert à son arrivée. Vincent viendra nous rejoindre, ainsi que Marielle et Pauline. Je n'oublie pas Fernand et Quentin. Fernand qui, comme d'habitude (en tout cas ça le devient), nous fait profiter de sa dernière " invention " : après sa fameuse "carte du ciel lumineuse", c'est une chaise au siège à hauteur variable ( inspirée de celle de Pierre) qu'il nous présente ce soir (nous voudrions qu'il lance une production pour nous mais ...).
Quant à moi, je suis venu avec mon Dobson et j'ai encore une fois pu profiter des oculaires de Pierre dans lesquels nous avons observé M31 accompagné de M32 et NGC205 dans le même champ.
Nous aurons aussi le loisir d'observer M11, M13, M57 (merci Didier), M33 le double amas de Persée, M92, etc.
Pierre a observé des étoiles doubles de couleurs différentes dans son nouvel instrument. Malheureusement M81 et M82 étaient cachées par la pollution lumineuse.

 

Vendredi 30 août
Didier Keus

Ce soir, la météo nous semble jouer un de ses méchants tours dont elle a le secret. En effet, après une belle journée ensoleillée, des nuages prennent doucement le dessus en soirée. Je prends tout de même mon télescope pour rejoindre Pierre, Vincent et Gustave à la Géronstère pour 21h.
Nous sommes sur le point de retourner au local lorsque Olivier arrive avec son TSC-225 affublé de sa nouvelle tête binoculaire ! Il réussit à chasser les nuages, et les télescopes fleurissent en deux temps trois mouvements.
Quelques observateurs arrivent et nous voilà lancés !
Malheureusement pour Olivier, la course de son TSC est trop courte pour sa binoculaire, de même que dans la nouvelle lunette de Pierre. Une Barlow sera nécessaire pour la focalisation, à moins d'un futur adaptateur Marec …
Par contre, pas de problèmes dans mon T250 LX-200 ! Il est plus silencieux que l'ancien modèle, aux dires de Pierre.
Le confort de la binoculaire est sans équivoques pour contempler M13 ou les nébuleuses planétaires (le thème de ma soirée) de la Lyre et du Petit Renard.
Vivement le planétaire pour en mesurer la quintessence.
L'humidité par contre est toujours bien présente, baignant les tubes optiques et autres lames de Schmidt .
Vers 1h, au lever de la Lune, les derniers observateurs quittent la Géronstère.
Pierre et moi allons dès lors sécher le matériel, pour observer depuis Verviers la Lune ainsi que Saturne (dans la pollution lumineuse) avec la Televue-101, avant l'apparition du brouillard matinal. Superbes images contrastées exemptes d'aberrations chromatiques, même à 270x au travers d'un montage de 18 lentilles avec deux Powermate en série …

 

OBSERVATIONS AUX ALENTOURS DU 15 AOÛT
Didier Keus

Après une NEF assez nuageuse, et des intempéries guettant l'est de l'Europe, la météo devient enfin clémente pour le week-end prolongé du quinze août.
Le mercredi 14, je me rends avec Jean Marc Gillard sur les hauteurs fagnardes de Sourbrodt, vu la belle nuit qui se prépare.
Nous ne serons pas en reste , la Voie Lactée se dessine déjà dans le ciel dès 22 heures 30 locales pour, par la suite, découper le ciel en deux depuis le Cocher via Cassiopée, le Cygne où elle s'arrête brusquement près de Déneb, pour reprendre de plus belle entre Sadr et Albiréo, de se couper en deux dans l'Aigle et s'enrouler dans l'Ecu de Sobieski et le Sagittaire.
Les Perséides sont encore relativement nombreuses, nous en avons observé en tout une petite vingtaine, dont certains jolis bolides verts traçant une ligne suivant leur court passage violent dans notre atmosphère.
Ne vous inquiétez pas, nous avons bien évidemment traqué le ciel profond avec les deux instruments présents, à savoir le 250mm fait maison de Jean Marc et mon LX200.
Jean Marc à d'ailleurs - je dois l'avouer honteusement - trouvé plus d'objets que moi, ou plutôt mon télescope : la nuit assez humide, m'obligeant quelques allez retour pour assécher une lame de Schmidt qui ne demandait qu'à prendre un bon bain …
La région la plus prisée sera, même que basse sur l'horizon - mais ce n'est pas un problème sur un site pur - le Sagittaire, avec ses nombreuses splendeurs : les nébuleuses M16, M17 (le très joli Cygne), M20, M08, l'amas globulaire M22.
Les classiques nébuleuses planétaires M27, 57, 76 bien accentuées à l'aide d'un filtre UHC, les globulaires M13, M92 ,M71, M56, M30 , les galaxies M31-32-110 , M81-82 , M74, le double amas de Persée compléteront avec les dentelles du Cygne, superbes ( je croirais voir la canne de saint Nicolas … ) à l'aide d'un filtre, évidemment.
La nuit s'est alors achevée avec le retour - déjà - des constellations d'hiver : le Cocher, le Taureau avec les Pléiades, les Gémeaux et Orion vers 4 heures du matin, avec, en prime, le retour attendu du "seigneur aux anneaux" : Saturne bien joli à 250 fois dans le SC de 250.
J'en ai profité pour immortaliser le moment avec ma Web-Cam placée derrière une Barlow.
La suite sera une longue période de séchage et une très courte nuit, pour aller écouter la belle Meunière de Schubert ce jeudi matin …


Vendredi 16 août
Didier Keus

Ce soir, la première observation régulière du GAS à la Géronstère, qui commence sérieusement à concurrencer Sourbrodt !
Allée et esplanade en gravier qui semblent bien contenir l'humidité, bordure de haut arbres empêchant la bise de souffler dans les télescopes.
Le thème de cette observation ne sera pas les planètes Uranus et Neptune (dans les arbres …), mais un astéroïde géocroiseur de magnitude 11, pointé facilement aux coordonnées par un LX200 toujours aussi rapide que précis, et même visible dans une paire de jumelles (OK, pas n'importe laquelle, mais bien " Vincent ", les Miyauchi de Jean-Luc). L'astéroïde bouge relativement vite : il parcourt environ 1° par heure , et une trentaine de personnes feront la file pour le découvrir et le suivre durant cette superbe soirée, achevée à l'aube par Saturne, face à quelques irréductibles (Alain et moi même), restant jusqu'à l'agonie d'une batterie de voiture qui n'en demandait pas tant !


Samedi 17 août
Didier Keus


Toujours à la Géronstère, l'astéroïde sera longtemps l'unique sujet d'observation, filmé avec les moyens du bord, à l'aide d'une caméra vidéo, couplée à un intensificateur d'image, le tout derrière mon LX200.
Le mouvement de cet astéroïde est aujourd'hui facilement perceptible à l'œil nu !
Maurice, quant à lui, continue d'explorer le ciel profond avec son Dobson.
La Voie Lactée ne sera bien visible que lorsque la Lune montante sera couchée, et ce seulement vers 2 heures du matin.
Il ne sera malheureusement plus, ce soir, la proie des CCD du club, faute de combattants après quatre nuits passées au clair de la Voie Lactée.



Vendredi 16 août 2002
Emmanuel Jehin


La nuit dernière (vendredi) a encore été un grand moment d'astronomie.
Malgré un ciel voilé, un peu de givre sur la CCD et surtout quelques problèmes techniques pour le pointage automatique (qui a forcé Olivier Maréchal à finalement pointer à "l'ancienne") nous avons pu obtenir plusieurs séries d'images chronométrées de 00H30 à 02H30 sous un ciel alors limpide. L'une des séries fait 40 poses (de 6 sec) prises à 1 minute d'intervalle. L'astéroïde traverse presque l'entièreté du champ du CCD faisant 20' !

Merci à Didier qui fut le premier à repérer l'astéroïde dans son LX200 de 250mm (et finalement nous permettre de le trouver à la CCD) mais surtout de nous permettre tous de voir "à l'oeil" ce "caillou volant" se déplacer parmi les étoiles. Le déplacement était perceptible après 1 ou 2 minutes.

 

Jeudi 15 août 2002
Emmanuël Jehin


La nuit passée restera dans les annales du GAS !
Après plusieurs problèmes techniques nous avons pu détecter (vers 01h) et suivre le fameux astéroïde 2002 NY40 qui passera à moins de 500.000 km de la Terre samedi soir ! Quelle émotion de voir ce "petit point" se déplacer à vue d'oeil (sur l'écran de l'ordinateur) après chaque pose (intervalle de 1 min.) !
Un moment magique d'autant plus que ces observations se faisaient en parallèle avec des amateurs Danois, Allemands et Italiens dans le but de calculer la parallaxe (et donc la distance de l'astéroïde). Tout cela sous un ciel fantastique sur le nouveau site d'observation du club à la Géronstère.

Cette nuit était en fait avant tout une répétition (et cela n'a pas été inutile !) pour la nuit de ce soir et de samedi au cours desquelles l'astéroïde aura une vitesse vertigineuse de 8 degrés par heure (samedi soir) ! Il sera donc possible de le voir se déplacer en "temps réel". Sa magnitude visuelle devrait être entre 11 et 9.5 et donc il devrait être visible à l'oeil dans un télescope de 20cm ou plus (surtout après le coucher de lune vers 00h), ce qui n'était pas le cas la nuit dernière.


Mercredi 14 août 2002
Gustave Vandersanden

Ce mercredi, cinq membres du G.A.S. se sont rendus à Neufchâteau, dans le sud du pays, à la Nuit des Etoiles organisée par les très sympathiques astronomes amateurs du Club Astronomie Centre Ardenne (ACA). Au départ de Theux, Olivier et Mélanie, Jean-Luc, Vincent et moi-même. Equipé de tout le matériel nécessaire, nous avons pris la route aux environs de 19h30 en direction de Neufchâteau. Un ciel prometteur au dessus de nos têtes, nous sommes accueillis très cordialement par nos amis du club NGC 6840 South Belgium (6840 c'est le code postal de Neufchâteau !). Le public était d'abord convié dans une très belle salle (avec une très spacieuse salle d'exposition, un vaste coin conférence) où furent fournies les explications pour passer une bonne nuit d'observation.
Après un chemin assez difficile, nous arrivons sur le site d'observation. Le ciel est beau mais on regrettera un énorme bâtiment qui doit être la fierté de ceux qui l'ont érigé car il brille de milles lumières. La pollution lumineuse est vraiment un fléau à combattre partout !
Pour ce qui est de la nuit en elle même, très peu de filantes mais comme à Spa, un public "sympa" posant les questions que l'on commence a connaître par coeur, le tout dans une ambiance très conviviale. Nos instruments ont tourné sans arrêt d'objets en objets comme à leur habitude et Olivier a fait des observations très appréciées avec sa caméra CCD. A Minuit, les participants ont été surpris, car Olivier, Mélanie, Jean-Luc et moi-même avons entonné le "Happy Birthay" pour Vincent qui a son anniversaire ce 15 août.
Vers 01h du matin, l'humidité a commencé à tomber, et les observateurs ont commencé à remballer le "mathos". Une bien belle nuit d'observation comme on en redemande. Ensuite ce fut la route du retour. Merci aux gars de "NGC6840 South Belgium" pour leur accueil !


Samedi 27 juillet 2002
Gustave Vandersanden

Eh oui, cela arrive encore, un ciel "nickel" et c'est parti. Ce samedi, un petit coup de fil de Manu et nous nous retrouvons au nouveau site de "La Géronstère" pour une observation. Sont présents : Vincent, Didier, Pierre, (qui reviennent d'une journée au Space Center pour l'exposition sur le Soleil), Michel Ronkart, Maurice avec son Dobson, Thierry, Fernand, Manu, et enfin votre serviteur muni de la lunette ED de 100 mm Vixen sur la GPDX avec Skysenssor. L'ami Pierre a quant à lui "craqué" pour une lunette Televue 101 Apo et une première comparaison sera faite avec l'ED. Maurice a bricolé une base surélevée pour son "Dobs", quant à Vincent avec son T200 et moi-même, un rodage pour le Skysensor s'avère encore nécessaire, mais finalement tout va bien. Malgré nos cartes célestes et nos guides, rien de tel qu'un astronome " pro " qui sait ce qu'il faut rechercher. Manu sera quand même conquis par le Skysenssor : " c'est épatant et surtout, quel gain de temps ! ".
En effet, car après les traditionnels " Messier " on s'est dirigé rapidement vers une série de petites nébuleuses planétaires que nous n'avions pratiquement jamais observées : l'Oeil de Chat dans le Dragon, la Blink Nebula dans le Cygne, la nébuleuse Emeraude dans Ophiucus. A chaque fois le Skysensor a pointé le bon champ mais leur repérage n'est pas aisé car ces objets sont très petits. C'est leur couleur légèrement bleutée (dû à la forte émission de l'oxygène interdit dans ce type de nébuleuses) et surtout leur aspect non ponctuel, différent d'une étoile qui a permis de les trouver. Il faudra cependant de très forts grossissements pour réellement se convaincre qu'il s'agissait bien des nébuleuses planétaires et noter quelques différences entre elles. L'étoile centrale de la blink nébula était bien visible au centre d'un petit disque diffus. L'Oeil de Chat est apparu lui plus allongé.
Pour terminer, nous avons pointé les planètes Neptune (Capricorne) et Uranus (Verseau) visibles comme deux petits astres bleus peu spectaculaires. La fameuse étoile " double double " Epsilon de la Lyre a fini de nous convaincre que le ciel, cette nuit, était de très grande qualité. Les anneaux de diffraction étaient bien visibles autour des quatre étoiles regroupée en deux couples. Nous avons aussi aperçu deux fois la brillante "ISS", deux "Iridium" et aussi quelques belles filantes. Ensuite, Madame la lune s'est levée. Fin des Observations à 01h30.
On retiendra de cette nuit que le nouveau site de La Géronstère se révèle être vraiment être un très bon endroit pour l'observation astronomique : ciel noir (la Voie Lactée était très belle), peu de vent, pas d'humidité, pieds au sec grâce à l'empierrement. Tout le monde fut conquis ce soir là même si il faudra attendre quelque temps pour que les graviers se tassent. Merci en tous les cas à la ville de Spa pour ce travail.



Vendredi 19 juillet 2002
Maurice Colot

Le ciel semble nous être favorable ce vendredi… mais pas sans mal. L'humidité est omniprésente. A peine arrivé vers 20h30, les instruments sont déjà recouverts d'une pellicule d'eau. Quelques moustiques feront leur apparition mais eux n'aiment également pas trop l'humidité ambiante !
A mon arrivée, Claudy et Didier sont déjà là. Le Newton du premier et le LX200 GPS du second sont prêts à l'emploi. Au programme, test des deux télescope de 10 pouces ou 254 mm. Il faut attendre 22h30 pour commencer à observer. Entre-temps arrive Yves, un jeune membre du club, Fernand, Max un autre jeune membre accompagné de son papa et puis Michel Ronkart avec son ETX-70 (je profite de sa présence pour le prendre en photo pour la galerie des observateurs du site web). Et puis venant de Bruxelles, Thomas avec son ETX-105 dont c'est la " première lumière ". Décidément la famille des ETX s'agrandit au sein du club. A quand d'autres Dobson(s)… je me sens un peu seul !.
Nous aurons l'occasion d'observer, non pas la Lune comme prévu au programme (celle-ci étant cachée par les arbres) mais les Messiers 13,15, 31, 57 et déjà quelques étoiles filantes ; une avant garde de bonne augure pour la Nuit des Etoiles ? Quelques étoiles doubles seront aussi observées. Mais l'humidité se colle sur les chercheurs non équipés de pare-buée et sur la lame du Meade de Didier. Pour ma part avec un " pare-buée " de 1250 mm (la longueur du tube !) je ne risque rien, mais mon chercheur a du être séché deux fois. Il est déjà 1h30 du matin… le froid et l'humidité ont raison des meilleurs…
Ah oui, le résultat du test LX200 et du Dobson. Malgré les focales très différentes (F/5 et F/10) il n'y a pas vraiment de différence concernant la qualité de l'image. Nous avons utilisé les oculaires de Didier pour avoir une même qualité.

 

Samedi 1er juin
Pierre Henrotay

Tandis que Didier courait les Fagnes, nous nous sommes retouvés à quelques-uns chez Fernand, sur les hauteurs de Sassor. Un bien chouette endroit, encore assez préservé de la pollution lumineuse. Et sans trop de moustiques.
Seront présents: Maurice (et son nouveau Dobson), Vincent (avec le Vixen 200 F/4 et sa caméra Audine), Gustave (le Vixen également, mais aussi son Skysensor et sa GP-DX flambant neufs), Fernand (redécouvrant le LX90 qui versteht nur Deutsch encore et toujours) et moi-même (avec le LX200 et ma caméra SX).
Les observations n'ont bien entendu pu commencer avant 23H00 locales, vu le crépuscule bien long. Mais nous avons eu l'occasion d'admirer Vénus et Jupiter en attendant l'obscurité.
Le site est bien dégagé du Nord au Sud-Ouest en passant par l'Est. Nous avons nous aussi passé en revue les amas globulaires (dont ceux d'Ophiucus), les nébuleuses planétaires et encore jeté un oeil sur la comète.
Gustave profite de la soirée pour se familiariser et règler le SS2000; il était très content en fin de soirée: tant précision du pointage que suivi étaient bien au rendez-vous. Fernand attend Didier de pied ferme pour collimater son LX90, qui selon lui donne des résultats assez médiocres. Maurice et son Dobson font des merveilles (joli, le trio dans le Lion).
Vincent tout en testant son Audine voit le premier quelques étoiles filantes, que nous observerons tous dans la suite également. Je fais le plein d'images pour les soirées de pluie, en utilisant l'autoguidage pour la première fois avec réel succès.
La nuit n'est pas tout-à-fait noire, hélas, mais la Voie Lactée est bien visible. Nous devons de temps à autre préserver notre vision nocturne: un fermier des environs est en train de faucher, et ses phares nous distraient un peu. La température reste douce (12 degrés en fin d'observation), mais l'humidité fait son apparition aux petites heures. Nous plions bagages vers 2H30 locales, tous très heureux de la soirée passée en commun. Merci encore à Fernand pour l'invitation (et pour l'Oxo qui nous a bien réchauffés).

 

Samedi 1er juin
Didier Keus

Ce samedi , une belle journée ensoleillée laisse présager une bonne nuit. Direction les Fagnes vers 20 heures TU avec un arrêt à Jalhay pour immortaliser la conjonction Vénus - Jupiter au crépuscule.
A 20 heures 30 TU, je débarque à Sourbrodt où m'attendent Jean-Marc avec son 250 mm fait maison ainsi que trois membres de la SAL ( le photographe Jean-Marie accompagné de Bruno et Benjamin , un fin connaisseur du ciel ) et l'Allemand Stefan avec son Newton de 200 mm.
J'ai pris le C-8 du club que je commence par collimater pour centrer la tache d'Airy à 200 fois sur Arcturus. Le ciel devient noir et la voie Lactée le coupe véritablement en deux parties avant de se découper elle même dans l'Aigle vers les nuages de l'Ecu de Sobieski et du Sagittaire.
La comète Ikeya a déjà repris le chemin du retour vers les 'fins fonds' du système solaire : elle devient un objet difficile, surtout lorsqu'elle est en conjonction avec une étoile du Serpent.
La soirée sera principalement consacrée aux objets galactiques du ciel profond avec beaucoup d'amas globulaires (M2, 4, 5, 10, 13, 15, 22, 53, 56, 71, 80, 92) tous bien résolus , même ceux bas sur l'horizon dans le Scorpion et le Sagittaire. Quelques nébuleuses planétaires ou gazeuses dans le Sagittaire et alentours (M8, 16, 17, 27, 57) , les amas ouverts M11 et 26 ainsi que quelques galaxies (M31, 32, 51, 81, 82, 104) et les dentelles du Cygne qui complèteront le butin de cette soirée mémorable.
Cerise sur le gâteau , une dizaine d'étoiles filantes seront observées dont un bolide venant de l'Ecu de magnitude que j'estimerai à -5 ( celle du 6 avril devait plutôt avoisiner une magnitude de -10 … ) de couleur verte qui éclatera en deux morceaux après une course folle de dix secondes.
A 2heures 40 TU, la Lune se lève, magnifique. Le dernier quartier luit tout orange au ras de l'horizon est et sera accessible un peu plus tard dans nos instruments .
Un dernier coup d'œil vers Hercule, la Lyre et le double amas de Persée et il est temps de remballer , car l'aube approche , le nord et l'est redevenant bleus à 2 heures TU.
Le plus bel objet de cette formidable soirée est sans conteste (un peu de chauvinisme …) notre propre Galaxie, la Voie Lactée, nos amis liégeois ne me contrediront certainement pas.

 

Vendredi 31 mai
Maurice Colot

J'arrive vers 20h au local, Gustave, Didier et Olivier Meeckers sont déjà là.
Le ciel est légèrement couvert et de fins nuages vont-ils empêcher l'observation de ce soir ?
Nous nous décidons à monter au terrain pour tenter le coup, il ne faut pas oublier que c'est ma première sortie officielle de mon Dobson et que d'habitude quand il y un nouvel instrument au club le temps est mauvais pendant deux mois ! Mais le ciel me ferait-il une fleur ou bien comme certaines mauvaises langues (des jaloux peut-être ?) considèrent ce type d'instrument comme : un bon cendrier pour la NEF, une buse de poêle à charbon et autres qualificatifs peu glorieux ! D'ailleurs, Gustave est venu les mains vides, il ne croyait pas avoir un ciel tel que celui que nous avons eu.
Arrivé à l'hippodrome Jean-Luc Dighaye nous attend avec sa nouvelle paire de jumelles Miyauchi 20X100. Les portes du terrain étant ouvertes, nous pouvons nous installer pour observer la conjonction de Vénus avec Jupiter. Une bonne publicité a attiré plus d'une bonne cinquantaine de visiteurs dont des enfants qui ont participé au stage astro au mois d'avril. Nous avions donc de l'espace pour les accueillir. Heureusement que nous avons pu nous éloigner vers le milieu du terrain et ainsi éviter une nuée de mouchettes et moustiques très désagréables !
Nous avions une belle brochette d'instruments présents ce soir, Pierre avec son LX 200, Olivier Meeckers et son CN 212 (un de ses nombreux Takahashi), Thierry et sa lunette Televue, Didier avec le C8 du club, Michel Ronckart et son ETX 70 qui nous rejoint régulièrement, Vincent avec son télescope Vixen de 200 et moi avec mon Dobson de 250.
Le début de la soirée fut plutôt mitigé, le ciel couvert d'une légère brume nous empêchait d'observer convenablement, seule la conjonction était bien visible, et les spectateurs du soir purent admirer le ballet céleste.
Vers 23h30, le ciel s'est dégagé et nous a permis d'observer avec de plus fort grossissements, notamment dans mon cas avec les oculaires Nagler de 2 pouces de Pierre.
Les objets observés furent entre-autres : M81 et M82 dans le même champ (Nagler) M51, M57 , M27, M13, M92, M5.
La comète Ikea-Zang qui s'éloigne de plus en plus, M31 qui est difficile à voir vu sa faible hauteur. Ce ne furent pas les seules curiosités à être observées, mais la liste serait trop longue. Les deux planètes en conjonction furent visibles en première partie de nuit.
La soirée s'est terminée vers 2h15 du matin.

 

Vendredi 31 mai
Olivier Meeckers

Ce vendredi, malgré un début de nuit assez couvert, environ 80 personnes s'étaient rendues à l'hippodrome pour y admirer la conjonction serrée entre Jupiter et Vénus. La deuxième partie de nuit fut nettement plus propice aux observations. Une fois les nuages dissipés et l'humidité évaporée, un ciel splendide se dévoila. Nous pûmes observer les principales curiosités du ciel d'été telles que M27, M57, M13, M92,... Toutes étaient superbes dans nos instruments.

17 mai 2002
Pierre Henrotay

La soirée ne s'annonce guère bonne: à 20H, des voiles de fins nuages se promènent dans le ciel, et quelques bancs encore moins sympathiques se profilent à l'horizon. La météo annonce des orages dans la nuit. Mais voilà le miracle: en début de nuit, un vent léger soufflera ces nuages indésirables au loin, nous laissant de larges régions du ciel à observer.
Vers 21H30, montée à l'hippodrome, où il y a déjà quelques voitures. Olivier, Jean-Luc et Vincent sont tous trois affairés à installer le Vixen, la CCD Audine d'Olivier etc... un vrai déménagement... Sont là aussi Claudy et son T200, et 4-5 personnes qui vont nous accompagner une bonne partie de la nuit dans nos observations.
Il y a en a même qui restent pour l'instant prudemment réfugiés dans leur voiture: les moustiques sont de retour.
La température est très douce, pas loin des 20 degrés. Un croissant de Lune éclaire déjà très fort le paysage. Ce n'est que bien plus tard qu'elle disparaîtra derrière les arbres.
Mon ETX vient rejoindre les autres instruments, et puis viendront vite nous retrouver: Didier avec le C8 du club, JB, Thierry (avec carte du ciel et planétarium miniature) et Ben, Maurice, Marielle et une amie, Kader avec son Newton, puis encore quelques curieux qui vont découvrir le ciel avec nous, et enfin, en fin de nuit, Michel Ronkart avec son ETX70. J'espère n'avoir oublié personne.
Les premières moments sont passés sur la Lune - comme annoncé, le relief lunaire est splendide avec des ombres bien tranchées -, tandis que Jupiter disparaît derrière les arbres. Nous avons cette fois accès à la prairie, ce qui permet de voir encore Lune, Jupiter et Vénus en alignement. Le planétarium miniature de Thierry est un bel outil pédagogique, permettant d'expliquer de façon simple les phénomènes planétaires aux quelques néophytes qui nous ont rejoints.
Quelques-uns d'entre nous se riquent à déplacer leur instrument dans la prairie (tiens tiens, ce n'est pas le cas d'Olivier...) mais l'herbe y est déjà haute et l'humidité est plus franche.
Olivier nous régale avec la CCD: d'abord un aperçu des images prises la veille (où, où ???) puis il entame une séance de prise de vues "live": il y aura en permanence 5 à 6 personnes derrière lui pour ce direct. La comète, bien sûr, sera son objectif principal, puis M13. Beaucoup de discussions techniques avec chacun de nos visiteurs, véritablement intéressés et curieux de tout.
Didier redécouvre les joies du pointage manuel; le ciel n'est pas vraiment noir, et je lui tire mon chapeau: il dénichera M51 dans le C8 e un ttemps record... avec un Nagler 31 évidemment, puis encore M57 (bien plus facile, soit), et un nouvel amas globulaire oups pardon c'est la comète, elle est très près de M13. Très joli. Un goto+gps est-il vraiment nécessaire, Didier ? OK, pour trouver M27 alors (clin d'oeil ici). Ou pour (re clin d'oeil, on n'est jamais assez prudent) ...JB, qui a un instant confondu Arcturus et Castor, avant de retrouver son parachute du Bouvier.
D'ailleurs Didier, l'électronique, c'est beau mais regarde: Michel vient justement de se faire une petite frayeur avec son ETX70. La raquette de commande reste noire après initialisation. Plus de peur que de mal: le rêglage contraste/luminosité qui a été mal ajusté par une fausse manip, qu'il faut corriger à l'aveuglette... Michel nous montrera un accessoire qui pourrait nous être bien utile pour des observations publiques : une mini caméra Meade (un capteur CMOS) qui se connecte à une TV, video etc... Prix super bas. A essayer un jour.
La luminosité du ciel (Lune + nuit courte) fait que seuls les objets au zénith sont bien contrastés (M81, M82 etc...) mais soit, après autant de nuits manquées, ne soyons pas trop difficiles. La météo ne pouvait avoir tout à fait tort: voici les nuages qui réapparaissent, venant de l'Ouest. Le Lion s'efface déjà dans la crasse et le reste du ciel va disparaître à toute allure. Dommage, plusieurs d'entre nous étaient candidats à rester de longues heures encore, surtout avec une température aussi agréable (17 degrés encore en fin d'observation !).
Pour nos statistiques: le mot le plus fréquemment prononcé hier soir était Essen (non, pas Sourbrodt). Oui, le RV est bien à 7H00 le 25 prochain au local.
Fin des observations vers 0H30.

 

12 avril 2002
Pierre Henrotay

Voici les premiers essais de ma CCD MX916 : M13 et M3 (voir galerie CCD).
Pris de mon jardin (à 300 m de l'autoroute, donc forte pollution limineuse...) vers 0h30, avec le LX200 de 20 cm à F/10 avec monture équatoriale. Vent modéré, température de 5 degrés environ. 10 images de 15 secondes pour chaque.


08 avril 2002
Olivier Meeckers

Hier, on a observé à Sourbrodt jusque tard dans la nuit. Olivier Marec, sa fille et une dame que
l'astro intéressait, Pierre, Alain Schmitz et deux Allemands étaient présents. Vincent est passé quelques instants. Olivier a rencontré quelques petits problèmes avec la motorisation et le SkySensor de son instrument... Super l'électronique !!! On a essayé de prendre quelques clichés de la nébuleuse Eskimo avec mon TSC-225 et la nouvelle CCD de Pierre. Toutefois, à haute résolution, les étoiles faisaient des trainées avec des poses de 20 secondes
!!! Pas sérieux tout ça de la part de Takahashi !!! Puis, suite à quelques petits "computer problems", on a arrêté les prises de vues. Mais au moment où Pierre a remballé le matériel, j'ai pointé Jupiter et je me suis rendu compte que j'avais de nouveau des vibrations dues à une trop forte pression de la vis tangente sur la roue dentée, les mêmes vibrations que celles déjà rencontrées au mois de novembre (il faut dire que le matin même j'avais chipoté à la vis tangente de ma monture... Bravo Oli). Je pense que c'était précisément ces vibrations qui induisaient une impression de mauvais suivi de la part de ma monture. Après rectification de la position de la vis tangente de ma monture et après qu'Alain ait abandonné l'étude PEC de la GPDX suite à d'autres "computer problems" avec son ordinateur et des moteurs qui refusaient de fonctionner, nous nous sommes mis à photographier l'Eskimo dans mon
instrument. Pour certains clichés, les étoiles étaient parfaitement rondes après une minute de suivi à 2700mm de focale!!! Ouf !!! Pas mal l'EM-200. On a ensuite fait l'une ou l'autre prise de vue de M92. J'attends les images de la part d'Alain. Je vous envois ça le plus vite possible.
Fin des observations vers 23h45 TU alors que Freddy Laverdeur arrivait.

 

06 avril 2002
Maurice Colot

J'arrive vers 21 h à l'auberge "la GERVAVA", Martine m'accompagne. Voilà Gisèle qui arrive puis Vincent et Léon. Nous installons nos instruments pendant que Léon commence à "raconter" le ciel, les étoiles et les constellations aux 18 jeunes présents et à leurs moniteurs. D'autres badauds présents également à l'auberge en profitent pour écouter.
Ils passent ensuite aux instruments, leur émerveillement quand ils admirent Jupiter, Saturne, M42... et la vedette du moment : la comète Ikea-Zhang et M31 qui ne sont visibles qu'avec mes jumelles (15x70) et en haut des escaliers de secours, elle se cachait derrière une sapinière la coquine !
Malgré leurs âges de 15 à 18 ans pour la plupart, ils sont étonnés et ont du mal à se rendre compte des distances qui nous séparent. Diverses questions sur tous les domaines de l'astronomie amateur et l'astrophysique, la vie dans l'Univers nous sont posées et nous y répondons du mieux possible (vu leurs âges elles sont d'un certain niveau, ils sont bien renseignés les "bougres").
Vers 23 h, le vent froid et le manque de visiteurs, partis au chaud dans l'auberge, nous font remballer notre "matos". Seule une irréductible monitrice qui est émerveillée de ce qu'elle a vu ce soir reste encore un peu avec nous. Mais le froid en aura raison.

 

06 avril 2002
Jean-Luc Dighaye

Le 6 avril 2002, une météorite estimée à plusieurs centaines de kilogrammes est entrée dans notre atmosphère au-dessus du Wendelstein dans les préalpes bavaroises. Elle a engendré un bolide bleuté, plus brillant que la Lune (1), visible depuis une grande partie du sud de l'Allemagne entre 22:20 et 22:21 heure locale. De nombreux témoins oculaires, au sol ou en avion, ont été frappés par l'éclat du bolide, qui a illuminé tout le ciel, et ont alerté les autorités. Le lendemain, celles-ci auraient recherché, en hélicoptère, des traces d'impact - apparemment sans succès. Selon la Volkssternwarte de Munich, le bolide se déplaçait vers la région de l'Allgäu; l'Institut de recherche planétaire de Berlin indique quant à lui un lieu de chute probable vers Garmisch-Partenkirchen ou Füssen. L'aéroport de Munich a signalé un impact possible non loin de sa piste sud - mais les distances peuvent être trompeuses, et rien n'y a été retrouvé. Les quotidiens du lundi ont fait état d'une chute à Freising, photo à l'appui. Laquelle photo montrerait en fait un morceau de lave bien terrestre... Une chute annoncée près de l'Ammersee demeure jusqu'alors sans confirmation.
Des observateurs du GAS (Spa, Belgique) ont vu un bolide orange de magnitude estimée à -5, en direction nord-ouest, de trajectoire presque parallèle à l'horizon, durant une dizaine de secondes - le même jour, mais à 02:28 heure locale. Il n'y a sans doute aucun rapport avec la météorite bavaroise. L'astéroïde 2000 GD2 est également étranger au phénomène. Et quoi qu'en disent les services météo, il était impossible de confondre le bolide avec la comète Ikeya-Zhang, faiblement visible à l'oeil nu ces jours-là. Il n'empêche que la Terre est constamment bombardée par divers projectiles cosmiques, et que la valeur marchande des météorites est considérable. Gageons que l'endroit exact des chutes ne sera pas divulgué, mais que des fragments de la météorite pourraient être en vente, au prix fort, aux prochains Mineralientage de Munich, du 25 au 27 octobre 2002.
(1) Magnitude -15 au moins. Je pense avoir été témoin indirect du phénomène. A 22:20, j'étais déjà couché, en prévision d'observations cométaires en seconde partie de nuit, mais j'ai vu une grande lueur bleue illuminant la façade, orientée est, d'une maison voisine. Dans un demi-sommeil, j'ai cru à quelque appel de puissants phares bleutés - comme ceux qui équipent certaine marque d'automobiles bavaroises - mais, à la réflexion, je ne me souviens pas d'un bruit de moteur...

 

06 avril 2002
Gustave Vandersanden

Samedi, suite à l'invitation d'Olivier Marechal, je me suis rendu sur le site de Sourbrodt, afin de voir à l'oeuvre le nouveau "Skysensor" de son Vixen T200 sur la GP-DX. Grande satisfaction et heureuse surprise, Jean Marc Gillard était également de la partie avec sa "Bête". Etaient également présents, Fernand Brose, en toute grande forme, accompagné de son épouse et de son fils, et Didier Keus.
Première constatation, lorsque Didier est là, vous n'avez pas besoin de carte du ciel, ni de "GOTO", il connaît par coeur l'emplacement de tous les objets intéressants, et vous règle votre télescope en un tournemain sur l'objet désiré (vraiment dommage qu'il ne soit pas à vendre, c'est une véritable "occase").
Pour ce qui est du "Skysensor" , lorsque Olivier aura mis tous ses petits derniers réglages au point, ce sera intéressant et je suis sur qu'il nous fera des photos super qui feront "jaser" Oli Meeckers et qu'il oubliera le C14...
J'en arrive à Jean Marc, c'est "GÉNIAL"; comme il peut être fier de son travail, et je n'exagère pas du tout car les images qui sortent de son télescope sont très pures et je pense vraiment au bonheur qu'il doit justement éprouver lorsque il observe avec le fruit de son travail qui mérite des éloges. Espérons qu'il l'amène aussi a l'hippodrome de temps en temps pour que vous puissiez avoir l'occasion de pouvoir observer avec ce "bel ouvrage"; ne le ratez pas, vous ne serez pas déçu.
Le ciel était super et, au début, le vent n'était pour ainsi dire pas gênant. Hélas pour moi, la fatigue aidant , j'ai du laisser mes amis sur place aux environs de minuit mais je puis vous assurer que j'avais vraiment le sentiment de ne pas m'être déplacé pour "des prunes".

Bye bye

 

06 avril 2002
Didier Keus

Ce samedi , Olivier Maréchal , Jean-Marc Gillard et moi même nous rendons à Sourbrodt pour observer la voûte céleste. La météo est au beau fixe depuis dix jours et la Lune ne se lève qu'aux petites heures . Nous avons à notre disposition deux 200 mm Newton F/4 et Schmidt-Cassegrain F/10 ainsi qu'un 250 mm Newton F/4.5 fait maison ! Celui-ci pèse pas moins de 90 kg , mais est assemblé de mains de maître par son propriétaire et concepteur en un temps record !

Gustave ainsi que la famille Brose(wihr) nous rejoindront par la suite , sans instrument, mais avec un grand répertoire de réflexions plus ou moins humoristiques.

Le ciel est superbe , comme souvent à Sourbrodt , de surcroît sans turbulence, humidité
et vent, contrairement à la veille, à l'hippodrome.
Je collimate d'abord le C-8 à 250 fois pour avoir des anneaux de diffraction bien centrés
sur une étoile des Chevraux dans le cocher, et c'est parti sur Jupiter avec d'innombrables bandes gazeuses colorées à 166 fois. C'est bien parti ! Ensuite pleins feux sur la comète et sa longue queue d'environ 3° près de la galaxie d'Andromède. Je dois bien avouer que nous n'avons pas attendu sa réapparition matinale , pas plus que le lever de la Lune ...

La plupart des objets , s'ils ne sont visibles à l'oeil nu (Messier 44 et 45 , Mel 111 - l'amas de galaxies Coma - , M13) , sont bien visibles dans mes jumelles 11X70 ( M81-82,101,27 ...), gage de qualité du site, et ce dès leur apparition au-dessus de l'horizon, comme Dumbell à peine 10° au dessus de l'horizon à 00:00 TU.
Le ciel profond nous occupera pendant le reste de la nuit jusque 0.00 TU, Olivier photographie des galaxies dans la Ursa Major, Jean-Marc et moi même pointons une trentaine d'objets :
les galaxies Messier 101, 108, 109 , les inséparables et magnifiques 81, 82, dans UMA, Messier 95, 96, 105 dans LEO , le Sombrero M104 plus quelques autres dans VIR , M 51( le tourbillon -bras bien visibles ) , 63, 94 dans CVN.
Les nébuleuses planétaires MGC2392 (Eskimo) dans GEM , M 57 dans LYR et M 27 dans VUL, elles sont légèrement plus jolies au travers d'un filtre UHC.
Les amas globulaires toujours aussi spectaculaires dans des grands diamètres : M 3 (CVN), M 5 (SER), M 13 et 92 dans Hercules , montrent tous un fourmillement d'étoiles que nous avons vite renoncé à compter .
Le retour sera spectaculaire également , avec quelques cerfs sur le bord de la route , mais surtout un magnifique bolide orange de magnitude estimée à -5 avant d'éclater une multitude de morceaux dans une couleur verte surnaturelle.

Une belle nuit sans Lune, des beaux sites, de bons instruments, c'est ça le GAS !

 

05 avril 2002
Olivier Meeckers

Ce matin à 2h15 TU, Pierre arrive à la maison équipé de sa webcam et de son PC. Nous sommes le lendemain du dernier quartier et aujourd'hui, notre objectif est la Lune. Une fois le TSC-225 en station et à température, sous un ciel splendide, nous attendons impatiemment le lever de la reine de la nuit prévu pour 2h30 TU pour lui tirer le portrait. Nous profitons que nous sommes en avance pour observer les curiosités du ciel d'été : M92, M57, M27,...
Le temps passe et la Lune ne pointe toujours pas le bout de son nez, puis... la voilà là où on ne la cherchait pas ! En effet, nous nous attendions à la voir se lever à l'Est, mais c'est au Sud-Est qu'il fallait la chercher ! Quelle mauvaise surprise ! La Lune est si basse sur l'horizon qu'elle ne parviendra pas à sortir des basses couches turbulentes de notre atmosphère, réduisant à néant tout espoir de réaliser de belles images de sa surface.
Mais, vers 4h TU, apparaît le lot de consolation : la comète Ikeya-Zhang (visible à l'oeil nu) en invitée surprise dans les lueurs de l'aube non loin de M31. De l'avis de Pierre et moi-même, elle est absolument splendide dans le chercheur, bien plus encore que dans le ciel vespéral. Fin des observations vers 4h30 TU.

Ce même 5 avril à 18h20 TU, je retrouve Didier, Maurice et Pierre en train d'installer leurs instruments respectifs. A nouveau, la nuit s'annonce splendide si ce n'est ce vent d'Est assez soutenu qui accentue la sensation de froid. Rapidement nous nous rendons compte que la turbulence est relativement faible nous incitant à nous orienter vers les planètes gazeuses. Pierre regrette déjà de ne pas avoir emporté sa webcam. Jupiter dévoile ses bandes et de subtils détails tandis que Saturne expose ses imperturbables anneaux et la division de Cassini.
La nuit s'installant, le monde afflue vers l'hippodrome. Bientôt on compte une vingtaine de personnes venues se délecter du spectacle que nous offre un ciel pur. Les nébuleuses et amas défilent dans les instruments : NGC 2392 (Eskimo), NGC 2903, M109, M51 (Whirlpool), M97 (Hibou), M108, M81, M82, M13, M92, M57, NGC 3077, M42 dans laquelle nous découvrons une bande de poussière qui nous avait échappé auparavant, M44 à l'oeil nu,... Nombre de ces objets ont pu être observés dans un ETX-70 en guise de comparaison. Là, je dois avouer que sans pointage automatique, je ne suis pas sûr que je trouverais les objets.

Encore une nuit mémorable au sein du GAS. Les deux infatigables que sont Didier et votre serviteur achèvent les observations vers 23h TU.


29 mars 2002
Thierry Thysebaert

J'ai été observer la comète Ikeya-Zhang avec quelques membres vers 20h sur la route de Stoumont, au-delà de Bronromme un peu avant la bifurcation de Chefna. L'horizon bien dégagé sur l'ouest nous a permis de la suivre pendant près d'une heure avec ma Pronto et aux jumelles. La queue se déploie sur une longueur impressionnante.

 

27 mars 2002
Olivier Marechal

Salut à tous.
Voici un aperçu de la comète faite a l'aide de mon Audine hier à Bronhrome .....
Désolé pour les taches, mais je n'ai pas encore soustrait le « flat » ... ce sont les poussières qui se sont déposées sur la vitre de la caméra. La comète était vers 22H juste au-dessus du bois, donc très basse...
Je recommence ce soir... j'irai plus tôt sur place installer le matériel pour être près dès 19H30.
Avis aux amateurs !

 

10 mars 2002
Olivier Meeckers

Ce dimanche, le ciel semble parfaitement pur. Lorsque je masque le soleil à l'aide du pouce avec le bras tendu, rien ne laisse supposer que notre étoile se cache derrière... cette pureté inhabituelle de l'atmosphère augure une nuit d'une transparence exceptionnelle ! Un coup de fil à Didier, et nous voilà à Soorbrodt vers 21h TU équipé du C8 et du TSC-225.

Sur les lieux, grosse déception ! Un voile de cirrus ne laisse apparaître que les étoiles les plus brillantes, nous obligeant à observer les planètes géantes peu avant leur coucher. Là encore, le sort s'acharne sur nous ; la turbulence nous empêche de grossir plus de 150x.

Au fur et à mesure que la nuit s'installe, les cirrus font place à de larges éclaircies qui dévoilent un fourmillement d'étoiles sur un fond de ciel noir. La chasse aux amas et nébuleuses est lancée ! Didier et moi-même nous échauffons pour le " marathon" (proposé par Ciel&Espace n°382 p76) qui consiste à repérer tous les objets du catalogue de Messier en une seule nuit, et ce, sans l'assistance d'un système Go-To. Ainsi, pendant que Didier repère NGC2903 (la galaxie oubliée du Lion), je découvre NGC2392 mieux connue sous le nom de nébuleuse " Eskimo " ou " face de clown ". Le TSC-225 montre un disque pâle entouré d'un splendide anneau de fourrure blanche (objet peu connu qui devrait être superbe avec une CCD). M44 apparaît à l'oeil nu dans le Cancer. Nous partons ensuite à la recherche de l'amas globulaire M3 dans le Chien de chasse déjà magnifique dans le C8 et bien résolu dans le TSC-225 à 225x de grossissement. Vient le tour de M97, M108, M51 qui montre ses bras spiraux dévorant NGC5195. Dans la Vierge, Didier pointe M104 ou " Galaxie Sombrero " qui laisse deviner sa bande de poussières sombre caractéristique, ensuite nous verrons au hasard des galaxies dans l'amas de la Vierge... " En voilà une ! Une autre ! Encore une ! " Dans le Chien de chasse, je trouve les spirales M94 et M63. Les heures défilent et déjà Hercule se lève... " Aaaah, M13... toujours aussi beau ! " L'amas globulaire semble parfaitement résolu en milliers d'étoiles.
Nous clôturons la soirée vers 1h30 TU en observant M57 dans la Lyre et M5 dans le Serpent, après quoi les nuages reprennent la place des étoiles nous invitant à aller rejoindre notre lit douillet.


16 février 2002
Pierre Henrotay

J'ai pris une image de Jupiter vers 19H57 temps local avec l'ETX 90 et la web Cam ToUCam Pro
On y voit: Ganymède, Io, Callisto, l'ombre de Callisto (début 18H01, fin 21H13 locales) et la tache rouge !
Les conditions étaient vraiment excellentes ! L'ETX a pris la température
(4°C dehors) en presque deux heures; 4 AVIs ont été pris au total en un peu
plus d'1/4 heure. De quoi s'amuser pour traiter tout ceci un peu plus en
détail un prochain vendredi pluvieux.

 

16 février 2002
Olivier Meeckers

Aujourd'hui, c'est samedi ! La nuit s'annonce belle ! Je m'empare de mon téléphone pour rassembler un maximum de personnes en vue d'une veillée aux étoiles à Soorbrodt. Malgré un ciel superbe, je ne peux pas dire que l'on se bouscule au GAS pour observer les constellations d'hiver et leurs trésors ! Apparemment, la seule personne décidée à observer cette nuit, c'est moi.
A 21h40 TU, je tente une dernière tentative auprès de Didier qui, non pas sans s'être fait prier, accepte de se rendre chez moi. Vers 22h30 TU, Didier débarque à la maison. Nous préparons les instruments : le Celestron 8 et le Takahashi TSC 225. Mentionnons toutefois que Didier, dans son manque de motivation, avait oublié une pièce nous privant du C8 pour nos observations (bien essayer !)... ou peut-être était-ce la fatigue ? Quoiqu'il en soit, une fois la mise à température et la mise en station du TSC 225 accomplies, nous entamons les observations.
Cette fois, le ciel s'avère tout à fait satisfaisant : bonne transparence et turbulence assez calme, le vent pour ainsi dire nul et la température clémente... rien à voir avec le ciel de la veille ! Après un rapide survol de M42 plongée dans la pollution lumineuse, nous prenons en chasse Jupiter : bandes et détails clairement visibles sur le globe jovien, ensuite vient le tour de Saturne qui nous montre la division de Cassini sur tout l'anneau ainsi que l'ombre de la planète sur les anneaux. Les cibles suivantes ne sont autres que M97, M108, M101, M109, M51, M81 et son irrégulière compagne M82. Nous quittons la région de "Oursa Major" et nous rendons dans "Coma Berenices" pour y guetter les amas globulaires M53 et NGC5053 (sans certitude pour NGC5053). M53 est bien résolu à 225x. Cap ensuite sur un trio de galaxies NGC dont les noms m'échappent, localisées dans "Virgo", toutes trois visibles simultanément dans le Nagler 31mm. Une petite escale sur M3 : superbe ! Mais le clou de la nuit est sûrement M13 et M92 absolument splendides dans le Nagler 12mm à 225x de grossissement. M13 remplit quasi la totalité du champ et semble entièrement résolu en milliers d'étoiles au TSC 225, quant à M92, c'est un véritable poudroiement d'étoiles à la forme ovoïde. Les observations s'achèvent vers 2h30 TU avec la recherche infructueuse de NGC2903 dans "Leo" et de M104 dans "Virgo".

Conclusion : bien que nous ne furent que deux, la veillée aux étoiles fut agréable, conviviale et fructueuse en observation...

 

15 février 2002
Olivier Meeckers

Après un mois de janvier absolument exécrable, enfin quelques jours de beau temps. Voici maintenant un mois que j'ai fait l'acquisition du TSC 225 et un mois également que les nuages et le vent se déchaînent sur notre pays, m'empêchant de tester l'engin.

Ce vendredi, j'arrive vers 20h20 à l'hippodrome. Maurice équipé de sa lunette m'a devancé de quelques minutes. Le ciel est splendide : léger vent d'est, température de l'ordre de -2°C, une transparence remarquable, mais une turbulence très sévère qui n'autorisera aucune observation planétaire au-delà de 100x de grossissement.

Petit à petit, quelques personnes arrivent. Jean-Baptiste, Claudy, avec son Newton de 200mm, Thierry, et deux, trois voitures de curieux accompagnés d'enfants. Maurice jouera au "public relations" durant une bonne partie de la soirée. Comme prévu, aucun résultat n'est obtenu sur les planètes gazeuses. La turbulence fait danser les bandes de Jupiter et les anneaux de Saturne qui ne montrent que trop rarement la division de Cassini. C'est pourquoi, Claudy et moi-même, vite rejoint par Maurice, nous lançons à la recherche des nébuleuses du ciel d'hiver. Nous observons M97 la nébuleuse hibou qui laisse deviner ses yeux de rapace dans le TSC 225, M108, M109 assez difficile, M101 identifiée par Claudy, M51 où l'on peut observer sa compagne et les bras spiraux à 120x dans mon télescope, M81, M82, M1, la splendide M42, la nébuleuse de la Rosette.

Vers 23h30 TU, les observations se terminent sous un ciel superbe, un vent totalement nul, une humidité assez présente m'ayant obligé à installer le pare buée (après un "désembuage" sous la ventilation de ma voiture), et une température négative de -4°C. Malgré le café de Maurice, le froid aura eu raison de mes deux compagnons qui n'étaient pas équipés des incontournables "Moon Boots".

 

04 janvier 2002
Maurice Colot

19h30, vendredi 4 janvier 2002. Me voilà parti pour l'observation hebdomadaire dont je suis le responsable.

Je suis devant le chemin qui mène à l'ancien hippodrome, lieu habituel de nos observations. Mais que vois-je ? une congère de bonne hauteur (50 cm) qui bloque l'entrée du chemin, de plus celui-ci n'est pas dégagé. Didier arrive, Manu me téléphone... Je laisse un mot sur la porte du local pour prévenir d'éventuels visiteurs que nous nous rendons au terrain de foot de Creppe. Gustave était parti en éclaireur et nous a confirmé que le chemin est enneigé mais praticable. Nous installons nos instruments, Didier, Vincent, Olivier Meekers, Claudy, Gustave et moi. Nous aurons la visite de Marielle et Pauline qui, malgré la neige, sont venues nous retrouver.
Manu reste à côté du CN-212 Takahashi d'Olivier pour profiter de l'occasion de regarder, tester, observer, " baver... " avec ce superbe instrument, Saint-Nicolas et Papa Noël ne lui ont pas apporté le même dans ses petits souliers.
La nuit est superbe, le ciel est bien dégagé. Que demander de plus sinon quelques degrés... de plus ! Un petit café et des biscuits seront les bienvenus tout au long de la nuit. Nous pourrons observer l'occultation d'un satellite de Jupiter après minuit et bien d'autres curiosités du ciel.
La Lune viendra peu après éclairer le ciel, mais elle sera superbe à regarder .... tant qu'elle sera basse sur l'horizon, nous donnant l'impression de brûler. Nous quitterons le terrain vers 02h du matin... gelés.


 

04-05 janvier 2002
Didier Keus

Un début d'année prometteur. Les jours, ou plutôt les nuits ne se ressemblent pas au GAS.

En effet, pour l'observation de Maurice, la météo suggère un beau dernier quartier. Mais des congères barrent l'accès à l'hippodrome à tout véhicule. Nous descendons Maurice et moi alors au Waux-Hall ou nous rejoignent Emmanuel, Vincent, Olivier Meeckers et Claudy. Nous décidons alors d'observer depuis le terrain de football de Creppe, bien éloigné des lampes terrestres. Là, cruelle déception : la turbulence n'accepte pas de grossissements au-delà de la centaine, fâcheux pour les planètes géantes. Nous observerons dès lors quelques nébuleuses dans Orion ainsi que des amas ouverts dans le Grand Chien ( M41 ) ainsi que dans la Poupe ( M47 et M46 ). Dans ce dernier, gît une nébuleuse planétaire que suggère notre imagination.

La Lune se lève vers minuit et nous avons l'impression de la voir au travers d'une rivière, tant la turbulence est importante.

Le lendemain, le ciel est toujours aussi dégagé, aussi je tente de rassembler les troupes pour observer à nouveau. L'un répare sa CCD, l'autre est en visite, et le troisième prépare le baptême de sa fille (félicitations à Sabine et Emmanuel). Seul Pierre observe de chez lui, à Verviers près de l'autoroute. J'y suis également vers 20 heures TU. Le ciel est stable et seul Sirius scintille ! Les deux Schmidt-Cassegrain ( LX200 de Pierre et C-8 du GAS ) vont nous émerveiller : outre quelques objets du ciel profond dont M42, M45 ( les Pléiades quasi en totalité ), NGC 869 et 884 ( double amas de Persée), les planètes géantes sont bel et bien au rendez-vous cette nuit.

Saturne, belle comme toujours avec ses divisions de Cassini et Encke (peut-être de l'autosuggestion ...), les anneaux A, B, C , l'ombre de l'anneau sur la planète, ainsi que celle de la planète sur ces derniers, le tout avec une sensation de relief magique.

Jupiter avec son cortège de satellites (dans l'ordre Callisto légèrement hors du plan de la planète, Io, Europe et Ganimède) et ses innombrables bandes gazeuses. Pierre sort alors sa Web-Camera pour immortaliser l'évènement et réalise quelques prises de vues. Vers 22 heures TU, la tache rouge fait son apparition sur le bord de la planète et devient bien visible dans nos petits instruments.

Après un chocolat chaud, nous nous quittons vers 22 h 30 TU, et je repars chez moi, où je ressors tout de même le C-8 pour achever la nuit. Je pointe Jupiter pour y voir à 250 fois les bandes, des détails dans les bandes , la tache rouge bien nette sur le bord d'une des deux bandes principales et Io qui nous refait sa crise de jalousie : elle veut être observée également et passe devant Jupiter, suivie de très près par son ombre, puisque Jupiter est à l'opposition. Ebahi, je ne me lasserai pas de ce spectacle, et j'observerai ce trinôme Io, son ombre et la tache rouge sur Jupiter tout au long de son transit jusque 00 h TU.

Vive l'astronomie !




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